Le portage dit « physiologique » trouve son explication dans la morphologie de bébé in utéro, tout enroulé sur lui-même. Durant sa première année de vie, il va progressivement redresser sa colonne, commençant par les vertèbres cervicales (maintien de sa tête), puis les vertèbres dorsales (maintien de la position assise), puis les vertèbres lombaires (acquisition de la station debout et de la marche).

  Ainsi, de même qu’on ne demande pas à un oisillon sortant de son œuf de savoir voler, de même laissons l’enfant se développer à son rythme.

Cela implique des changements dans nos habitudes de tenir un bébé, puisque le portage c’est avant tout le portage dans les bras !

Porter bébé dans nos bras, c’est lui donner les appuis nécessaires pour qu’il se sente en sécurité et qu’il puisse participer activement à son portage. Un enfant qui a l’habitude d’être porté semble plus léger qu’un autre. Les points d’appui qui lui sont nécessaires sont au niveau de sa base (sous ses fesses) et dans l’alignement de sa tête et de son corps (avec une main entre les deux omoplates). Le fait d’être porté enroulé sur ses appuis, et avec des zones de contact entre son corps et le nôtre, lui permet d’être libre pour communiquer avec nous, sans mettre son énergie à chercher à se raccrocher à quelque chose.

Par exemple, attraper bébé sous ses aisselles engendre l’étirement de son corps plutôt qu’un regroupement sur lui-même et ne lui permet pas d’avoir d’appuis sur son parent au moment du mouvement. Cela peut entraîner le réflexe de Moro (bébé part en extension), perdu dans son environnement qu’il ne maîtrise pas.

Le portage est bénéfique pour le bébé mais aussi pour ses parents.

     
 Quand bébé est en position enroulé (bassin + dos), son corps est détendu, et au contact de son parent, il est apaisé par son odeur, le balancement naturel de sa marche, les battements de son cœur. Cela l’aide à réguler sa température grâce à la chaleur de son parent, et facilite sa digestion. Son développement psychomoteur est avantagé car il s’habitue à ajuster sa posture en fonction de celle de son parent : bébé et parent forme un duo tonique. Le fait d’être porté au cours de la journée lui évite de développer une plagiocéphalie (arrière ou côté de sa tête aplatie).

Enfin, une étude a  été menée sur le portage des bébés vers 6 semaines de vie, âge où l’on retrouve souvent le pic des pleurs, notamment les pleurs du soir. Ils ont observé une diminution d’environ 2h de pleurs par jour grâce au portage. 

          Du côté des parents qui utilisent un moyen de portage, cela renforce leur lien d’attachement avec leur bébé, permettant une sécrétion d’ocytocine, hormone du bonheur, qui diminue les risques de dépression du post-partum.

Les parents sont plus libres dans leurs déplacements, car ils gardent les mains disponibles, et se renforcent musculairement, tout en bénéficiant d’un confort de portage : bébé étant au plus proche de son parent, nul besoin de se cambrer !

Enfin, pour une maman qui allaite son bébé, la proximité lors du portage, stimule la lactation, et encourage (par l’odeur) le bébé à téter en lui facilitant l’accès au sein.

                                 Si vous voulez plus de détails sur le portage, allez voir ce site  !

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